Tente 113, Idomèni - Bande Annonce

Tente 113, Idomèni - Bande Annonce

Henri Marbacher, 2020

Résumé 

 

Agìr, un jeune homme de 19 ans, souriant et discret, raconte son parcours de migration. C’est l’histoire d’un voyage de la Syrie à la Suisse qui s’échelonne sur plusieurs années, se précipite de bateaux en bus, s’attarde de cabanes en mosquées, traverse camps et frontières. De cette construction chaotique, émerge un récit morcelé, inégal. Construit de courtes capsules, c’est ce trajet que le dessin animé met en action par la voix-off d'Agìr.

 

 

3 raisons de projeter ce film dans votre centre social

 

1 - Entendre le témoignage illustré d'un parcours de migration d'un jeune homme

2 - Appréhender le pouvoir de l'animation pour transmettre une histoire forte

3 - Comprendre les contours de la situation géopolitique d'un peuple sans État : les Kurdes

 

 

Éducation à l’image

L'animation pour illustrer l'immontrable

 

De nombreux·ses cinéastes ont choisi de marier le documentaire et l'animation, pour explorer des réalités qu’aucune caméra ne pourrait saisir. L’animation vient compléter les creux où le cinéma documentaire ne peut aller : le dessin permet ainsi de représenter le non-figurable, de pallier l’image manquante et de donner forme à la mémoire, à la subjectivité ou à la douleur. 
Dans Tente 113, Idomèni, l’animation accompagne le témoignage d’Agìr, jeune homme kurde racontant son long parcours d’exil. Sur fond de photographies de lieux bien réels traversés par le protagoniste, des dessins le représentent seul ou au milieu d’une foule sans visage, figure fragile au milieu du flux, image de l’isolement que provoque l’exil. Le documentaire met ainsi en images des épisodes qu’il serait impossible – ou insoutenable – de filmer : la traversée des frontières, la vie déshumanisée dans les camps, l’attente, la peur. Lorsque le récit devient trop douloureux, même l’animation s’efface : l’écran se noircit, les sons prennent le relai, et le silence d’Agìr dit ce que les images ne peuvent plus traduire. Le réalisateur accepte alors cette limite, ce vide dans le récit et ce noir sur l’écran.

 

 

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« Superposant images d’animation et photographies, ce court-métrage nous plonge dans la vie d’Agìr, jeune Kurde ayant fui de la Syrie vers la Suisse. C’est lui qui nous raconte son parcours de migration en voix-off, révélant certains moments douloureux et choisissant d’en passer d’autres sous silence... Mais il y a aussi une touche d’humour, de l’espoir, et une volonté farouche d’exister et d’être reconnu autrement qu’en tant que “migrant”. Un beau court-métrage à la technique originale qui donne une voix à ces jeunes qu’on n’entend pas souvent ! »

Céline, salariée au Centre social Bonnefoi (69)

Public : Enfant/Ados/Adultes

Mots-clés : Enseignement - Enfant - Portrait - Animation

Priorité(s) nationale(s) FCSF : Projet éducatif (Priorité 6)

Liens ressources

Comprendre l'histoire de la cause kurde avec des cartes (Le monde en cartes) 

Des actualités qui se croisent, Palestiniens et Kurdes, deux peuples sans État (Arte)

Interroger les liens entre cinéma d'animation et documentaire (Tënk)

Pour aller plus loin, le peuple kurde en résistance (Kurdistan au féminin) et en colère (France Culture)

À télécharger

Fiche médiation

Visuel du film

Affiche du film