On a changé d'heure. Tous les ans c'est pareil mais tous les ans on se surprend à se réjouir : la lumière accompagne nos soirées un peu plus tard. Tous les ans c'est pareil : avec le printemps les jours rallongent. Et c'est joli de prendre un peu le temps au soleil.

Et pour nous réjouir encore, il y a la nouvelle offre de Tënk ! C'est comme les jours de printemps : la durée de disponibilité des films sur la plateforme rallonge. Vous avez à présent quatre mois pour regarder tout ce que vous voudrez. C'est-à-dire, notons-le, deux fois plus de temps qu'avant ! Vous pouvez donc remettre votre visionnage à demain, et ça, ça fait du bien. Ou bien en regarder un ce soir sans en rater un autre demain. Bref : accordons aux films le temps qu'ils méritent ! Sans compter que certains d'entre eux resteront carrément pendant un an : toute une collection qui se constitue !

Plus de temps mais aussi plus de films disponibles à tout moment ! Des documentaires toujours choisis à la main avec autant de soin, une programmation constamment renouvelée, oui, toujours. Et à présent : plus de choix ! Classiques, grands films de cinéma, raretés, films expérimentaux, écologie, féminisme, films de lutte... vous trouverez ce que vous cherchez, et nous espérons bien que vous tomberez aussi sur ce que vous ne cherchiez pas !

Si vous désirez en savoir un peu plus sur cette nouvelle offre, rendez-vous ici.

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Et cette semaine d'ouverture, vous nous en direz des nouvelles !

D'abord, un film au long cours, tourné sur 5 ans : Emma et Anaïs ont 13 ans, et petit à petit elles en ont 18. Adolescentes, de Sébastien Lifshitz, documentaire multi-Césarisé, est une très belle fresque de la jeunesse, de 2015 à 2020. Une drôle d'époque en France (justement pas drôle) entre attentats et montée de l'extrême-droite... C'est une amitié forte entre deux jeunes filles que tout, socialement, devrait opposer. Et c'est la question de ces amitiés de jeunesse : que deviendront-elles ? Que deviennent-elles avec le temps et l'âge adulte ?

Ah oui, le temps passe et il y a des gens qui sont sujets à la nostalgie. Ou plutôt à la mélancolie. Enfin, plutôt à une sorte de sentiment de manque d'on ne sait pas trop quoi. Comme un mal du pays mais pas forcément pour un pays. Vous voyez ? Vous voyez ce mot : « Sodade ». C'est du créole capverdien. C'est le terme qu'on cherchait. Et c'est évidemment une chanson de la grande Cesária Évora, qui a vécu une grande vie toute de contrastes, qui nous est racontée avec émotion dans Cesária Évora - La Diva aux pieds nus. Cesária, qui fit le tour du monde et qui chante : « Txá-m kanta-bu nh'amor, ó mundu » (Laisse-moi te chanter mon amour, oh Monde !).

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Tënk ce sont aussi des films qui ont marqué l'histoire du documentaire. Cette semaine nous vous proposons de découvrir D'Est, de Chantal Akerman. La réalisatrice y promène sa caméra à travers l’Europe de l’Est – Russie, Pologne, Ukraine – et filme tout ce qui la touche : des rues, des voitures, des bus, des gares, des paysages, des fenêtres, des repas... Mais surtout elle filme des visages : « son cadre, qui ne cesse de se peupler, de se dépeupler, accueille des plans vertigineux dont on se demande encore comment ils ont pu être si justes, si beaux » écrit Charlène Dinhut qui programme ce film. « Des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, qui passent ou qui s’arrêtent, assis ou debout »... Un grand film dans lequel se laisser porter.

Il paraît qu'entre l'Est et l'Ouest il y avait à un moment une guerre froide. C'est à celle-ci que s'intéresse Johan Grimonprez dans Double Take. Un ingénieux film de montage qui nous plonge dans les images médiatiques de l'époque – publicités, actualités, interviews... – mais aussi dans les films d'Alfred Hitchcock, comme témoins de leur époque... Un film avec Nikita Khrouchtchev, Richard Nixon et, donc, Alfred lui-même ! (ou serait-ce son double ?).

Pour finir : la Floride, dans The Rabbit Hunt. Une chasse au lapin héritière d'une tradition centenaire, un rite de passage filmé de manière impressionnante dans des champs de canne à sucre en flammes... Et pour finir encore : le Pas-de-Calais ! Dans Zou, de Claire Glorieux, qui raconte que l'accueil des migrants peut encore exister en France et que la bonté des hommes engendre la bonté. Et donne matière à un film bon et beau !

Bons films !