Longtemps, l'Amazonie fut considérée comme un simple eldorado, au sens premier du terme, espace vierge et sauvage aux promesses infinies de richesses, aux mines d'or à exploiter, aux arbres à couper, aux terres à défricher et brûler. Pourtant, en son sein, vivaient et vivent encore des peuples, longtemps en première ligne de la grande exploitation mondiale.

Qu'en est-il aujourd'hui ? Alors que les délégations convergent en direction de Bélem au Nord du Brésil pour la 30e conférence sur le changement climatique, alias la COP30, nous vous proposons trois films qui se placent résolument du côté de celles et ceux qui, plus que simples habitants de ce territoire, en sont les premières nations. De film en film, nous vous proposons une progression, un chemin : d'abord trouver les traces et les preuves du massacre de 1985 des Canoê pour que les peuples deviennent leurs propres archéologues et historiens (Corumbiara), puis prouver l'existence des derniers représentants du peuple Piripkura dans un souci de protection et pour limiter la progression des scieries et des chercheurs d'or (Piripkura), enfin passer à l'organisation et à la résistance du peuple yanomani par lui-même (The Last Forest avec pour co-auteur le chaman Davi Kopenawa).

Trois films qui interrogent plus largement notre rapport aux vivants et à la Terre. Le président brésilien Lula, champion auto-proclamé de la lutte anti-déforestation, vient d'autoriser un immense champ pétrolier dans l'embouchure de l'Amazone. Sommes-nous sortis de la prédation ?

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