Résumé
Une ancienne édition de “Mort à Crédit” et une ombre dont le visage flou a fini par se confondre avec celui de Louis-Ferdinand Céline : voici les seuls traits sous lesquels le réalisateur retrouve son grand-père. Comment substituer à ce fantôme qui plane sur l’histoire familiale la figure vivante de l’homme que fut Georges Marie Laplanche ?
L'avis de Tënk
Comment relier le passé et le présent, le proche et le lointain, l’absent et les présents ? Ces questions qui hantent le cinéma (documentaire), ce jeune apprenti cinéaste s’en empare avec la bravoure et la frontalité de la jeunesse. À la recherche d’un grand père disparu, il réunit dans le même film les membres anonymes de sa famille qui tentent de faire (ré)apparaître leur disparu et Louis-Ferdinand Céline, dont le visage et l’intelligence ne révèlent rien de la haine qui l’a tenaillé. Et l’on se dit, à regarder ce film simple en apparence, que ni les visages, ni les récits ne dévoilent le mystère des êtres. Et que le cinéma s’obstine justement à l’endroit de cette impossibilité.
Chantal Steinberg,
Directrice de l'école documentaire de Lussas