Résumé
Angelika a probablement vu trop de choses pour une enfant de 7 ans. Pourtant, sans jamais se plaindre, elle avance déterminée et courageuse. Entre le foyer où elle vit désormais et le chenil où elle va rendre visite au chien de la famille, elle marche la tête haute et le cœur gros.
L'avis de Tënk
Angelika crève l’écran et bouleverse, à la manière de la Rosetta des Dardenne, indomptable et intense. Sa répartie nous estomaque, son désenchantement est celui d’une gamine à qui on ne la fait plus. La caméra, dans un beau grain, proche du visage d’Angelika capte l’énergie de sa marche, le rictus de sa douleur, l’amusement des jeux, le rire généreux, certains silences. En filigrane, dans la réunion de ces enfances abandonnées, le film donne à ressentir les drames familiaux. Le chien, ami fidèle, double également encagé, semble être l’horizon des journées : aller chercher quelques os, puis filer à travers la ville vers le chenil, où une affection simple, réciproque, apaisante peut se donner.
Jimmy Deniziot et Roxanne Riou
Pré-sélectionneurs pour les États généraux
du film documentaire - Lussas