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Disponible en location
48 min
France, 2009

Musique originale : NR Production : CNRS
Français

Parole



Résumé


Filmée au Muséum d’histoire naturelle et dans sa maison de Bretagne, l’anthropologue Françoise Héritier brosse un récit de ses recherches depuis ses premiers terrains en Afrique jusqu’au Collège de France. S’appuyant sur les méthodes qu’elle a mises au point pour établir des relevés de parenté chez les Samo en Haute Volta, l’actuel Burkina Faso, elle décrit les règles multiples d’alliances et de filiation inventées par les sociétés tout autour de la planète. À travers l’évocation des mythes des origines et en particulier du rôle des femmes dans la procréation, elle expose avec une grande force sa pensée sur l’organisation du rapport hiérarchique entre les sexes. Evoquant ses engagements (elle fut présidente du Conseil national du sida), elle appelle les jeunes générations de femmes à rester vigilantes sur les modes de représentation du masculin et du féminin.

L'avis de Tënk


Parmi l’important travail de Françoise Héritier, la réalisatrice choisit pour son documentaire l’angle de la différence des sexes. L’anthropologue, en bonne élève de Levi-Strauss, manie et expose avec une grande clarté le dualisme des catégories qui structurent nos inconscients culturels (le dur/le mou, le chaud/le froid, etc.) mais c’est pour bien souligner que ces catégories sont “méta-marquées” par le couple masculin/féminin – précisément le point aveugle de la pensée de son prédécesseur au Collège de France. Héritier, rappelant que le modèle des genres se reproduit “naturellement” en nous-mêmes et en toute chose, appelle à une grande vigilance : les mouvements pour les droits des femmes ont produit de grands changements en un siècle mais la loi seule ne change pas les modes de représentation. “La connaissance est une lutte perpétuelle contre l’obscurantisme”.

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