Résumé
Entièrement construit à partir des images filmées par les manifestants des printemps arabes, en Tunisie, Égypte, Bahreïn, Syrie, Yémen et Libye, le film raconte une révolution imaginaire composée de, inspirée par, et rendant hommage aux révolutions réelles.
L'avis de Tënk
Que serait un film s’il n’était pas un film ? Dans cette perspective, The Uprising serait peut-être un livre d’Histoire, constitué de ceux-là même qui la vivent. Une Histoire dont le montage tire la sève, condensant ces révolutions arabes comme s’il s’agissait d’une seule, non pas pour fausser la réalité mais bien pour révéler l’essence même de ce qui a constitué ces printemps. La fausse chronologie de 7 jours dit bien sa nature de "concentré" historique où sont décrites toutes les étapes, depuis les premières révoltes aux lendemains qui déchantent, en passant par la joie collective de voir chuter les tyrans. Ici la grande Histoire se confond avec la petite : ce ne sont pas les généraux et politiques qui font l’Histoire mais bien le peuple, ce dont attestent les images. Le courage face aux policiers, la libération des prisons ou la baignade collective dans la piscine d’un ancien palais en constituent la mythologie.
Jean-Sébastien Chauvin
Critique et réalisateur