Après avoir réalisé un film sur l’occupation policière et militaire de Cali à l’occasion des Jeux panaméricains, Mayolo et Ospina libèrent symboliquement la ville otage en filmant les festivités de rue et le carnaval. Ils filment la foire de Cali comme une orgie de rituels et d’événements théâtraux, un défilé coloré qu’ils montent avec un montage musical d’attractions, de signes culturels populaires et indigènes, traditionnels et importés : vendeurs de rue, artistes amateurs, concours de miss, corridas, danses, masques… Censé être une commande du sponsor de l’événement, Cali: de película brise les règles du film institutionnel et devient une satire critique du système.

Federico Rossin
Historien du cinéma, programmateur indépendant