Résumé
S’inspirant de sa propre expérience en tant qu’étudiante des Beaux-Arts de Madrid et “jeune indignée” sur la Puerta del Sol en 2011, la jeune réalisatrice, Irene Muñoz, se questionne sur l’art comme production d’identités et sur son utilisation au service du pouvoir.
L'avis de Tënk
Plagier un portrait officiel et monarchique ; copier une œuvre picturale ; conserver des pancartes de manif comme archives muséales ; transposer l’effervescence d’une révolte sociale sur un plateau de théâtre… Voilà quelques entêtements auxquels se livre, ou regarde d’autres se livrer, la réalisatrice.
Est-il si facile d’être son propre original ?
Dans cet essai, Irene Muñoz Martin s’empare de la question de la copie et de l’original pour trouver un point d'équilibre idéal et expressif entre l’art du faussaire et l’âme du révolutionnaire. Elle cherche un symbole qui viendrait dire l’expérience individuelle et collective. Si eux ne nous représentent pas, comme cela s’est crié entre 2011 et 2015 dans toute l’Espagne, alors qu’est-ce qui nous représente ? Avec autodérision, la réalisatrice joue le rôle démiurgique de la metteuse en scène : une mise en abyme de la difficulté de concevoir la véritable démocratie.
Jimmy Deniziot et Roxanne Riou
Pré-sélectionneurs pour les États généraux
du film documentaire - Lussas