Résumé
Femme suisse dont le train de vie fait rêver, Vivian Barret traverse le monde des années 1950-60 d’un élan romanesque. Son quotidien, ses voyages, ses émotions, comme sa quête du bonheur et de l’amour sont racontés dans un journal intime, illustré par les somptueuses archives filmées par son mari.
L'avis de Tënk
Le film débute par des images silencieuses : des archives de pilotes suisses durant la Seconde Guerre mondiale. Lorsque le son apparaît, c’est progressivement et avec une grande subtilité : un bruissement d’aile, un pas sur la carlingue, les vibrations du moteur de l’appareil… L’histoire, elle, est portée par un beau texte : emprunté aux journaux que Vivian Barret tient avec précision et de manière romanesque. Traversant le monde et le 20e siècle, avec glamour, elle est un personnage dont le train de vie fait rêver, dans une fresque d’archives personnelles, aux couleurs vives et saturées, enregistrées par son mari. "Les mensonges ne sont qu’une autre façon de dire la vérité", la citation en épigraphe de "My Mexican Bretzel" nous éclaire brièvement sur une autre lecture à avoir de cette histoire. Mais le récit de Vivian, fort de péripéties, emporte naturellement dans sa quête de bonheur et d’amour. Jusqu’à la fin, on ne se questionnera pas quant à l’origine des matériaux incroyables qui composent le film. L’occasion de réfléchir a posteriori à la question du documentaire et de la fiction, ou celle du vrai et du faux au cinéma.
Madeline Robert
Programmatrice à Visions du Réel – Nyon, productrice