Résumé
“Peut-être que ce lieu n’existe pas. Peut-être qu’il existe dans un film imaginaire qui ne saurait se terminer. Au commencement, il y a la mort du souvenir”, écrit la réalisatrice à propos de son film. Ce film se déroule à Aïnata au sud du Liban. Par des éclats d’images et de voix, le film tente de cartographier les récits de ses habitants, se déployant en de multiples territoires. Archives et paysages du présent s’entremêlent pour construire un film qui prend forme à partir d’un détail : le regard d’une jeune femme.
L'avis de Tënk
Alaa Mansour, dans un travail minutieux de l'archive et de la narration, vient ici recomposer une mise en scène d'un territoire, "du détail jusqu'au tout". Nous sommes à Aïnata, au Sud du Liban, une terre notamment malmenée par les invasions successives de l'armée israélienne jusqu'à l'été 2006. Mais Aïnata a vécu à travers les siècles, et ses populations se souviennent, à l'image de ce gardien d'un palais en ruines. Déroulant le fil d'un texte poétique, la réalisatrice propose alors quelques pistes pour questionner les discours et les images. Que signifie vivre, rêver, se souvenir et mourir à Aïnata ?
Aurélien Marsais
Programmateur