Résumé
Nous sommes le 6 janvier 2009, onzième jour de l’attaque israélienne contre la Bande de Gaza. Aucun témoin n’a réussi à forcer le barrage total que les troupes d’occupation imposent à la presse internationale. Puis, presque par hasard, une faille imperceptible s’ouvre dans le dispositif imperméable du poste frontalier. Quelques journalistes réussissent à passer ; parmi eux, un réalisateur, avec sa caméra. Ce film montre ce que cette caméra a pu filmer au-delà de la frontière : le simple récit en images de la vie quotidienne pendant les derniers jours de l’opération “Plomb durci”
L'avis de Tënk
En ce moment-même, des bombes tombent sur Gaza. 23 morts en trois jours, peut-on lire. "Plomb durci" ou pas, les civils meurent sous les bombes ou les balles israéliennes, semaine après semaine.
Une séquence de "Plomb durci" montre un tout petit enfant qui marche dans une rue terreuse et regarde le ciel. Les moteurs des avions israéliens grondent au-dessus de sa tête. Il regarde vers le haut, parce qu'il sait que de ces avions peut tout à fait être larguée une bombe, là, à ce moment-là, sous l'œil de la caméra, un tout petit enfant peut tout à fait être assassiné.
Alors Ehud Olmert ou un autre dira à la tribune, avec l'aplomb des grands criminels : "Israël n'est pas votre ennemi. Nous n'avons jamais voulu causer un quelconque désagrément ni frapper aucun civil à Gaza. Nous regrettons beaucoup que malgré les efforts sincères de l'armée israélienne un si grand nombre ait souffert de ce conflit".
Jérémie Jorrand
Chargé de l'éditorial et de la programmation de Tënk
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