Résumé
Pendant 30 ans, la pouponnière Paul Manchon à Antony a été un espace d’accueil novateur pour les enfants qui lui étaient confiés par l’Aide Sociale à l’Enfance. L’invention d’un quotidien guidé par l’ambition de donner un désir de vie à ces enfants (inspiré par le travail de Françoise Dolto) fit sa réputation d’institution hors norme. La vie dans ce lieu d’exception fut filmée quelques mois avant sa disparition. Arnaud de Mezamat montre aujourd’hui ces images inédites pour témoigner du travail sans équivalent qui s’y était inventé.
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L'avis de Tënk
Dans "Troisième printemps", tout est une question de temps : celui de l’attention particulière consacrée aux enfants par les "maternantes", comme celui de l’observation, quasi-scientifique, du réalisateur. C’est alors dans la durée des séquences, inusuelle, que le film bâtit une atmosphère douce et mélancolique. Les enfants de la pouponnière se lèvent, mangent, s’habillent, découvrent et grandissent. Ils ne font "que" cela, et les soignants les accompagnent simplement. Mais ce petit précis des gestes les plus banals a encore plus de sens puisqu’il relate une expérience révolue. Par ce film, leurs traces, sous forme d’archives écrites, de photos ou de scènes de vie quotidiennes, perdurent.