Résumé
Il y a plus d’un million d’années, les glaciers ont commencé à creuser dans le sol le lit de ce que les Algonquins appelleront Magtogoek, plus connu sous le nom du fleuve Saint-Laurent. Au fil des siècles, l’homme s’est installé, a exploité les fabuleuses richesses de ce fleuve à l’apparence et à la taille d’un océan. À travers l’histoire de ce géant tranquille, ce court film animé rend hommage à tous les fleuves du monde et appelle à leur préservation.
L'avis de Tënk
Si je n’avais qu’un seul film à choisir à propos du Saint-Laurent, ce serait celui-ci. Dernier film réalisé par l’immense Frédéric Back, il concentre l’essentiel de l’histoire et de la poésie du fleuve. En 24 minutes, il parcourt plus de 400 ans d’histoire dans un langage universel, celui-là même qui traverse toute l’œuvre de Back, et qui l’a rendu célèbre à travers le monde. Mais ce n’est pas la célébrité que nous retiendrons. Au contraire, c’est l’humilité d’un artiste dont tout le travail est mu par une cause unique et inépuisable : la défense et la célébration des beautés et des richesses de la nature. Envisageant son art avant tout comme un outil de sensibilisation, il est un précurseur inégalé du cinéma écologiste. Il met de l’avant un travail artisanal patient et d’une ingénieuse précision. Le Fleuve aux grandes eaux, par sa poésie simple, ses dessins à la main, ses lumières discrètes, son rythme fluide, est un film fondamental. Il redonne à notre fleuve un nom juste et évocateur de sa nature profonde : Magtogoek.
Jean-Philippe Catellier
reponsable programmation et diffusion Paralœil (Cinéma et centre de production à Rimouski - Canada)