Résumé
En Belgique, l’enseignement de type 3 regroupe les enfants jugés inadaptés au système scolaire classique, en raison de troubles du comportement. Fondé en 1973 à la Louvière, dans un projet d’autogestion et d’éducation non répressive, le Snark accueille en internat-école une trentaine de ces jeunes. Le film accompagne la vie de l’institution le temps d’une année, entre ados en souffrance et éducateurs sur la brèche. Au fil des saisons, refus scolaire, violences et provocations se révèlent pour ce qu’ils sont : les symptômes d’un mal-être issu de lourdes problématiques familiales.
L'avis de Tënk
Dans un quasi huis-clos, des personnages frappent dans le vide : les murs, leurs camarades, les adultes qui tentent de leur proposer un « cadre ». La force du film tient dans la manière dont le réalisateur parvient à nous faire ressentir cette impuissance face à ces colères. La caméra n'est jamais intrusive, s’exonère de tout spectaculaire, accepte de ne pas saisir, de ne pas cadrer parfaitement. Au désarroi, se double une empathie : que faire quand tout s'échappe ?
Sylvain Bich
Projectionniste