Résumé
Des fragments de la vie et de la pensée de la percussionniste Robyn Schulkowsky sont resitués dans l’histoire de la musique d’avant-garde, pendant et après les années 70. Une grande partie du film s’intéresse à ses improvisations de percussion. Le rythme et la structuration non linéaire du temps jouent un rôle majeur, avec une attention également portée sur des notions plus abstraites comme la mémoire, l’histoire et la vie.
L'avis de Tënk
Portrait poétique de Robyn Schulkowsky, qui a travaillé avec John Cage, Karlheinz Stockhausen et John Zorn, "Think about Wood, Think about Metal" est un film sur l’écoute attentive et la concentration comme fondement du processus créatif. Schulkowsky parle de l’importance d’avoir confiance dans le son, de lui donner du temps et de l’espace et de permettre aux silences de propulser le travail en avant. Dans les œuvres de Manon de Boer, ces deux aspects sont toujours combinés. Le film devient un espace qui transporte le son, qui crée le lieu et le temps : la caméra de la réalisatrice scanne la salle du studio de Robyn, avec ses instruments, réflexions de lumière, surfaces, dans un long panoramique qui accentue le temps comme condition de base tant pour la musique que pour le film comme support artistique.
Federico Rossin
Historien du cinéma, programmateur indépendant
