Résumé
Tout commence dans l’atelier d’un peintre, aux gestes silencieux. Le peintre Bernard Legay partage sa vie entre l’atelier souterrain de sa maison et les paysages du bocage bas-normand, entre mouvement et stations méditatives. Lignes droites ou sinueuses vers l’horizon, cercles autour de ses toiles, gestes nerveux de ses mains qui cherchent et inventent… Le hangar immense et décati semble réinvesti par l’acharnement, jour et nuit, de l’artiste à recueillir au grattoir une précieuse poudre de rouille ou des flocons de peinture écaillée. Ce n’est qu’après avoir fait l’expérience sensorielle de ce travail sur la matière que les mots arrivent.
L'avis de Tënk
C’est plan après plan, par petites touches et dans un paisible silence que le portait de cet homme se dessine. Les quelques mots de Léonard de Vinci dans son "Traité de la peinture", deviennent maxime. Les séquences, comme des glacis vaporeux, s’enchainent. Car il nous faut en premier lieu apprivoiser la matière, l’espace pour approcher au plus près l’essence de l’œuvre de Bernard Legay. Il cherche, il expérimente et le film reconstitue l’espace mental de travail de l’artiste, un monde déshabité, où nous partons avec lui, à la quête d’une œuvre secrète peut-être…?
Line Peyron
Productrice aux Eaux de mars