Résumé
En 2011, le Ballet de l’Opéra national de Paris a présenté pour la première fois une chorégraphie d’Anne Teresa De Keersmaeker, “Rain”. Les cinéastes Olivia Rochette et Gérard-Jan Claes ont suivi les répétitions, des auditions à la première. Le documentaire se concentre sur la manière dont la chorégraphe transmet son vocabulaire gestuel à ces danseurs de formation classique. La rigidité du ballet cède la place à une autre forme de rigueur, à savoir la trame mathématique de “Rain”, qui recèle toutefois une importante dimension émotionnelle.
L'avis de Tënk
Découvrir le travail de transmission de corps à corps, dans un milieu où l'oralité devient partition est passionnant, mais le film nous offre une lecture supplémentaire. Composé d'un large spectre d'espaces sonores et visuels, créé à travers des éléments polymorphes, le film nous rappelle qu'au-delà du travail technique, quelque chose d'invisible, de l'ordre du sensible se joue. Les corps et les êtres s'approprient quelque chose de mystérieux. À l’image du travail de la chorégraphe, ce film est d'une justesse et d'une poésie envoûtante.
Line Peyron