Résumé
“Dans “C’est presque au bout du monde”, j’explore un mystère qui me fascine : d’où viennent ces voix inhumaines ? Où, dans le corps, la troublante anomalie du chant prend-elle sa source ? La vibration, l’air, le son… Entre le cri du bébé, l’envoûtement de la berceuse, l’effroi de l’héroïne hitchcockienne sous la douche, la respiration au travail ou les râles de la jouissance, Barbara Hannigan me soufflerait-elle la voie ?..” - Mathieu Amalric
L'avis de Tënk
Au premier regard, à la première note, on pourrait se dire que la caméra de Mathieu Amalric s’intéresse au souffle et à la voix. Mais on n’est pas dupe ! C’est bien de beauté qu’il s'agit et plus particulièrement de l’attraction qu’elle convoque. À la recherche de la source des vibrations d’un corps face à son chant pour l’artiste, en passant ensuite à celles de l’oreille du public, jusqu’aux profondeurs de son âme. Un film terriblement sensuel, où les notes voient le jour avec puissance, à la fine frontière entre extase et douleur.
Line Peyron
Productrice